Pour Julien Gracq
Par Jérôme Garcin
Bel hommage de « la NRF » (n° 594, 19 euros) à Julien Gracq. Les deux grandes tendances dévotieuses y sont représentées : la voyageuse, portée par Philippe Le Guillou, pèlerin fidèle qui avait son fauteuil dans « le salon presbytéral de Saint-Florent » ; et la casanière, incarnée par Patrick Modiano, qui préféra fréquenter l'écrivain dans son oeuvre que dans sa maison.
L'auteur de « Villa triste » confesse qu'il aurait voulu être l'élève de Louis Poirier et qu'il n'a cessé d'être le disciple reconnaissant de Julien Gracq, son « maître à lire ». Il parle de « son doigté et sa sensibilité d'acupuncteur », mais aussi des « clairières urbaines » où il se promène souvent « en rêve avec lui ». En prime, les « Lettrines » relues par François Bon et la dette exprimée par Arnaud Maïsetti à l'endroit de « la Presqu'île », qui a déterminé sa vocation d'écrivain. En le lisant, en écrivant...
J.G.
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