6:00 - mercredi 15 octobre 2008
Des lettres d'André Breton dans la vente Julien Gracq
32 lettres et cartes postales écrites entre 1939 et 1966, soit une très belle correspondance littéraire et amicale entre André Breton et Julien Gracq évaluée entre 30 000 et 35 000€, sont au catalogue de la vente aux enchères des biens de l'écrivain, le 12 novembre à l'Hôtel des ventes Couton-Veyrac à Nantes. Mais aussi une courte missive de Colette envoyée lors de la proclamation du prix Goncourt en 1951, des éditions originales, des dessins et peintures, des photos de Gracq, dont un cliché signé Doisneau, du mobilier de sa maison de Saint-Florent-le-Vieil et de son appartement parisien. Ce catalogue sera présenté officiellement ce jeudi 16 octobre, à l'occasion de la remise des manuscrits de Julien Gracq à la Bibliothèque nationale de France.
samedi 18 octobre 2008
jeudi 16 octobre 2008
300 lots seront proposés à l'hôtel des ventes Couton et Veyrac
15/10/2008 | 17:
© France 2
Les biens de l'écrivain et sa correspondance seront mis en vente à Nantes le 12 novembre
300 lots seront proposés à l'hôtel des ventes Couton et Veyrac, à l'exception de ses manuscrits remis officiellement à la Bibliothèque nationale de France (BNF). Ainsi ont en décidé les héritiers de l'écrivain décédé le 22 décembre 2007.
Le clou de la vente sera la correpondance entre Julien Gracq et l'écrivain André Breton de 1936 à 1966.
Comptant en tout 32 lettres et cartes postales, elle est évaluée entre 30.000 et 35.000 euros.
Séduit par "Au château d'Argol " (Gracq, 1938), écrira dans une lettre adressée à Gracq en 1939 qu'il l'a lu d'un seul trait , sans pouvoir une seconde (s') en détacher.
On retiendra aussi dans un exemplaire de l'édition de 1945 de "Le
surréalisme et la peinture" (Breton, 1945) sa dédicace "A Julien Gracq , Au voyant". Un dédicace courte "mais je ne suis pas sûr que l'on en ait d'autres de cette valeur-là", note Me Veyrac, pour qui la plongée dans l'intimité des deux hommes "confirme l'admiration et la complicité qui régnait entre l'un et l'autre", l'homme de l'ombre qu'était Julien Grac et l'exubérant André Breton, le pape du surréalisme.
Au vu de la correspondance, on lit en filigrane l'intimité qui liait les deux hommes:Breton lui raconte ses vacances ou encore ses réflexions après des attaques dont il a été victime.
Le refus du Goncourt
D'autres témoignages ponctue la vie de l'écrivain- de son vrai nom Louis Poirier-, comme son refus en 1951 du prix Goncourt qui lui est attribué pour "Le rivage des Syrtes". Colette, alors présidente du prix, insiste en lui envoyant un courrier confirmant la distinction, en ajoutant de sa main "qui a été heureuse de vous
donner sa voix".
Outre ces correspondances, seront aussi mis en vente des éditions originales dédicacées, de nombreux dessins, peintures mais aussi des photos de Gracq mises à prix 100 euros et enfin le mobilier de sa maison de Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire) et de son appartement parisien de la rue de Grenelle.
De son vrai nom Louis Poirier, l'écrivain a laissé une oeuvre nourrie de romantisme allemand, de fantastique et de surréalisme qui a fait de lui un mythe littéraire. Il est décédé à l'âge de 97 ans.
© France 2
Les biens de l'écrivain et sa correspondance seront mis en vente à Nantes le 12 novembre
300 lots seront proposés à l'hôtel des ventes Couton et Veyrac, à l'exception de ses manuscrits remis officiellement à la Bibliothèque nationale de France (BNF). Ainsi ont en décidé les héritiers de l'écrivain décédé le 22 décembre 2007.
Le clou de la vente sera la correpondance entre Julien Gracq et l'écrivain André Breton de 1936 à 1966.
Comptant en tout 32 lettres et cartes postales, elle est évaluée entre 30.000 et 35.000 euros.
Séduit par "Au château d'Argol " (Gracq, 1938), écrira dans une lettre adressée à Gracq en 1939 qu'il l'a lu d'un seul trait , sans pouvoir une seconde (s') en détacher.
On retiendra aussi dans un exemplaire de l'édition de 1945 de "Le
surréalisme et la peinture" (Breton, 1945) sa dédicace "A Julien Gracq , Au voyant". Un dédicace courte "mais je ne suis pas sûr que l'on en ait d'autres de cette valeur-là", note Me Veyrac, pour qui la plongée dans l'intimité des deux hommes "confirme l'admiration et la complicité qui régnait entre l'un et l'autre", l'homme de l'ombre qu'était Julien Grac et l'exubérant André Breton, le pape du surréalisme.
Au vu de la correspondance, on lit en filigrane l'intimité qui liait les deux hommes:Breton lui raconte ses vacances ou encore ses réflexions après des attaques dont il a été victime.
Le refus du Goncourt
D'autres témoignages ponctue la vie de l'écrivain- de son vrai nom Louis Poirier-, comme son refus en 1951 du prix Goncourt qui lui est attribué pour "Le rivage des Syrtes". Colette, alors présidente du prix, insiste en lui envoyant un courrier confirmant la distinction, en ajoutant de sa main "qui a été heureuse de vous
donner sa voix".
Outre ces correspondances, seront aussi mis en vente des éditions originales dédicacées, de nombreux dessins, peintures mais aussi des photos de Gracq mises à prix 100 euros et enfin le mobilier de sa maison de Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire) et de son appartement parisien de la rue de Grenelle.
De son vrai nom Louis Poirier, l'écrivain a laissé une oeuvre nourrie de romantisme allemand, de fantastique et de surréalisme qui a fait de lui un mythe littéraire. Il est décédé à l'âge de 97 ans.
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